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Expo ¨ Nez en l’air ¨

 

Comment débute l’histoire ?

 

En 2023, à Villeneuve, souffla tout au long de la Grand ’Rue comme un vent de folie :

 

Les drapeaux représentant les communes avoisinantes, furent remplacés par d’autres …  Mais que s’est-il passé ?

 

Sur l’initiative et l’idée originale de Stéphanie Strappazzon, des œuvres d’artistes professionnels et amateurs, de la région, voire plus loin, furent imprimées sur un tissu approprié.  De ce fait, 28 nouveaux fanions flottaient dans la rue principale incitant les passants à marcher le ¨Nez en l’air.¨.

 

A notre grande surprise, cette expo remporta un vif succès. D’avril à novembre, de nombreuses personnes, touristes, indigènes, badauds déambulèrent avec, ou sans, flyer explicatif afin admirer les étendards, et prenant parfois le temps de s’arrêter dans les différents commerces ou sur les terrasses.

 

Fort de cette réussite, la municipalité a souhaité reconduire cette expérience. Soulignons au passage que la commune nous a toujours grandement soutenu et encouragé.

 

Pour l’édition 2024, nous avons fait appel à d’autres artistes ainsi qu’à quelques élèves de classes de 11ème du collège de Villeneuve.

 

Le thème est : le voyage à l’époque de Lord Byron jusqu’à la fin du XIXème siècle de Clarens à Villeneuve

 

Pourquoi ce thème ?

Cette année, nous célébrons les 200 ans de la mort de Byron, qui a résidé quelques jours sur notre rivage et a fortement impressionné les habitants ! Le musée de Montreux souhaite lui rendre hommage en mettant en place une exposition s’intitulant « Le voyage à Montreux du temps de Byron ». Voilà, le thème était tout trouvé ! Nous collaborons donc avec le musée afin de créer en parallèle une exposition d’œuvres contemporaines, se basant sur cette période relatant les débuts du « tourisme » jusqu’à la fin du XIXème siècle.

 

Sur la base de photos, de gravures, de reproductions d’époque, de documents d’archives, de descriptions, les artistes proposent leur interprétation de la vie quotidienne de la Riviera mettant en scène les voyages au début du XIXème siècle ainsi que le tourisme naissant dans une perspective assez large : paysages, bâtiments et architecture, mode de vie (haute société, domesticité…), styles vestimentaires, portraits, cadres de vie et intérieurs, affiches, enseignes, transports, etc…

 Les artistes sont bien entendu libres d’utiliser la technique qui leur sied.

 

 

Un peu plus de détails sur le voyage à cette époque :

Le développement du tourisme dans notre région ne peut se départir d’une aura romantique, véhiculée depuis la fin du XVIIIè siècle et le début du XIXè  par un changement profond dans la façon de concevoir le voyage. D’abord nécessité, dénué de confort et contraignant, le voyage est devenu au fil du temps un plaisir très prisé par les classes les plus fortunées, qui voulurent mettre leurs pas dans ceux ayant fait avant eux la « publicité » de nos rivages, tels Jean-Jacques Rousseau, Lord d Byron, Goethe, Gustave Haller… Au XVIIème et XVIIIème siècle visiter l’Europe lors d’un grand Tour était un rite de passage pour beaucoup de jeunes aristocrates, artistes et philosophes. Cette initiation adoptée par une part croissante de la bourgeoisie au début du XIXème, fut rendue plus facile grâce au développement des voies de communication, notamment l’apparition du chemin de fer.

 

Rousseau fait vivre ses personnages de la Nouvelle Héloïse vers Clarens, mais le lieu reste fictif, car il ne garde qu’un faible souvenir de ses brefs séjours ; cependant un passage plus précis de l’histoire se situe près de Chillon. La plupart des voyageurs du XVIIIè et début du XIXème siècle, presque tous des lecteurs assidus de Rousseau, se devaient d’inclure dans leur itinéraire un passage à Clarens et Chillon, avant de continuer vers les Alpes. Tel Lord Byron, qui passa une partie de l’été 1816 au bord du Léman.

Fuyant les touristes britanniques obligés de rester à l’intérieur en raison d’un mauvais temps tenace causé par l’éruption d’un volcan indonésien, le poète a passé la majeure partie de son temps à écrire. C’est à ce séjour que nous devons le fameux poème : *prisonnier of Chillon », qui contribua à attirer sur nos rives bon nombre de voyageurs.

 

Afin de satisfaire ces touristes fortunés venant de toute l’Europe, principalement Russie et Angleterre, de grands hôtels et palaces furent construits, notamment le célèbre hôtel Byron à Villeneuve.

 

Le tourisme de cette époque est essentiellement contemplatif. Pèlerins et voyageurs esquissent des croquis, troussent des sonnets, écrivent leurs découvertes sur un carnet de voyage. Puis le soir, au hasard d’une veillée ou d’un repas pris en compagnie, ils relatent leurs péripéties et échangent expériences et impressions.

 

Les œuvres originales des artistes sont accrochées au musée de Montreux. Ils mettent une note finale à la visite de l’expo

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